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Le titre "La Marche manquée" fait référence à cette sensation de flottement que l’on a lorsque l’on loupe une marche. Un instant infime où le temps se dilate, où l’on semble suspendu dans l’air, incrédule. En 2008, c’est l’Europe entière qui a loupé une marche. L’Espagne a cela de particulier que l’on peut en faire l’expérience concrète en nombre de lieux tant la crise est imprimée dans le paysage. C’est ce qui les a amenés à se rendre dans ce pays. Douze jours de voyage, 4500 kilomètres d’un parcours halluciné et vertigineux dans la canicule du printemps 2014. De cette plongée dans l’ordinaire et l’extraordinaire de la crise, ils ont ramené des textes et des photographies dont ils proposent la restitution au travers d’une exposition alliant images et travaux d’écriture.

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Maud Boulet est une artiste dessinatrice originaire de Haute-Normandie qui vit et travaille actuellement à Rennes. Sa pratique du dessin est étroitement liée à son rapport particulier aux choses et aux matières qu'elle rencontre sur sa route, dans son environnement. Atteinte d'une malformation de la rétine, elle dessine comme ses mains voient et se délecte de la multitudes de détails qu'elle parvient à percevoir lorsqu'elle peut les atteindre, les saisir. Chacune des formes produites est donc une sorte de partition qu'elle compose. Lorsqu'un sens est ébranlé, chaque détail est alors une information précieuse qui peut être réutilisée pour recréer et inventer son monde. 

A travers sa vision singulière, entre voir et toucher, Maud Boulet nous invite à nous questionner sur nos sens, sur notre rapport parfois aveugle au monde. Ses dessins sont à la fois matière et carte, biologie imaginaire et texture brodées. 

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Artiste plasticienne au parcours plutôt diversifié, du décor de théâtre à la coréalisation d'un moyen métrage documentaire, en passant par la réalisation d'un film d'animation et des interventions au sein d'ateliers, elle pratique et expérimente la peinture, l'illustration, la gravure et la sérigraphie. Son travail traite de l'autoportrait: il traverse l'histoire de l'art, le selfie traverse le monde et l'actualité. Une mise en abîme, un jeu de contrastes. De matérialité et de temporalité. Retranscrire une photo prise en un clic, à la peinture à l'huile, laborieuse et minutieuse, sur des grands formats sans châssis rappelant des tirages argentiques séchant sur leur fil. Ces autoportraits à la perche, fragments d'une série issue d'un jeu de piste qui chahute un effet de mode. Celui d'attester de son passage sur un lieu emblématique.

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Anne peint des couleurs qui ne sont pas forcément les vraies, des ciels qui n’existent pas, des bribes d’imaginaires, mais sa matière première, c’est le réel. Celui des lieux qu'elle parcourt au gré de ses voyages, en terres lointaines ou au coin de sa rue. Le réel mêlé au fictif, elle aime que l’on puisse reconnaître l’endroit qui, l’espace d’un instant, lui a permis de sortir ses pinceaux.
 

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Depuis son enfance, la nature, la mer et l’environnement font partie intégrante de sa vie. L’univers de la mer est très présent dans son travail, fascinée par cet espace. Observer les explorateurs d’aujourd’hui et d’hier, les professionnels de la mer, les recherches océanographiques constitue un vaste champs de recherche pour ses réalisations graphiques. Diplômée d'études dans le textile, la pratique du dessin l’a ensuite amenée à travailler autour de la gravure et de la broderie. Elle exposera des digigraphies sur le thème de l’exploration sous-marine et arctique: le grand Nord, le grand Sud.

6 artistes réunis autour de leurs rapports aux images

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